

Didier Awadi (Sénégal) :
Pionnier du rap en Afrique, il est depuis 1990 l’une des grandes figures de la musique engagée (à l’instar de Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy). Il a beaucoup oeuvré à valoriser et développer le mouvement hip-hop sur le continent et en est le porte drapeau. Il dirige le studio Sankara à Dakar et parraine des événements culturels comme le festival "Ciné droit libre".

Lexxus Legal (République Démocratique du Congo) :
Leader de rap conscient dans son pays, il est engagé sur tous les fronts et notamment celui de la liberté d’expression.
Très actif aujourd’hui dans la production de jeunes talents et de films documentaires engagés mais aussi dans la promotion d’un hip-hop indépendant.
Jean-Jospeh Boillot (France) :
Chercheur et conseiller au club du CEPII, il est spécialiste des économies émergentes. Auteur de plus de 20 livres dont le remarqué « Chindiafrique », il est cofondateur du Euro-India Economic & Business Group (EIEBG), membre du comité éditorial d’Alternatives économiques, du EuroIndia Center, de l’Association France-Union Indienne et de Confrontation Europe.

Smockey (Burkina Faso) :
Figure emblematique du hip-hop Burkinabé et Africain, il commemore aujourd’hui ses 10 ans de passion musicale et d’engagement. En juin 2014 il s’associe avec le chanteur de reggae SamsKlejah pour créer le mouvement « balai citoyen ».
Armés de leur balai et réalisant des reunions et débats quotidiens durant plusieurs semaines, le balai citoyen sera à l’origine de la révolution d’octobre 2014 qui parviendra à faire tomber le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, et impliqué dans l’assasinat de Thomas Sankara.

Sara Alhinho (Cap-Vert) :
Depuis toute petite Sara a vécu entourée par différentes cultures (père mexicain, mère capverdienne et est née au Portugal). Très tôt elle s'est questionnée sur son identité "sans réellement être d'ici ou de là-bas".
Aujourd’hui elle a l’intime conviction que nous sommes tous comme une mosaïque, faite de petits morceaux ayant tous leur importance. Ils sont le reflet de nos rencontres et créent ainsi une identité qui nous est propre.

Jupiter Bokondji (République Démocratique du Congo) :
Dans les rues de Kinshasa, on l’appelle « Le Général Rebelle ». Jupiter est à la tête du groupe Okwess international qu’il mène comme un véritable chamane.
A cette musique recherchée et pointue il a ajouté des textes conscients et engagés. De renommé mondiale, Jupiter Bokondji est aujourd’hui l’un des musiciens les plus reconnus d’Afrique centrale.

Adolf Teacher (Togo) :
Pionnier du reggae engagée au Togo, il se démarque particulièrement en 2001 avec le titre « Atia la mu » (le baobab tombera) qui restera le symbole de la résistance contre le régime d’Eyadema.
Sous la pression, les menaces et les tortures de ses proches, il est contraint à l’exile en 2003 suite à la sortie de son album « Coup de force ».

Ahmad Ouedraogo (Burkina Faso) :
Basé à Ouagadougou où il fait danser en rythme et en musique ses marionnettes à des fins éducatifs. Il oriente essentiellement sa pratique qu’il réalise dans la rue nuit et jour voulant rendre l’art accessible à tous.
Depuis 2012 Ahmad forme à l’art de la marionnette les enfants de la rue rencontrés lors de ses déambulations urbaines afin de leur proposer un outil pour quitter la mendicité et gagner leur « petit pain » grâce à l’exercice d’un talent artistique.

Awa Nadia (Burkina Faso) :
Passionnée des lives, Awa chante l’amour, le pardon, la tolérance et critique des faits de société dans un registre traditionnelle qui lui colle à la peau. Autodidacte, elle a débuté comme danseuse, puis chorégraphe avant de se consacrer à la chanson. Elle n’est pas complexée par le fait de ne pas être allée à l’école « je dois mon succès à la rue, je n’oublie pas d’où je viens ».

Jahyaojah (Togo) :
Chanteur à la voix douce, souvent armé de sa guitare, il entonne où il peut ses mélodies aux textes jamais anodins. Il dénonce autant les maux de la société, les dictatures, que les problèmes liés à la mondialisation comme le «pillage» des matières premières et le vole des terres.

Ras Ly (Togo) :
Leader du reggae au Togo, il a repris le flambeau d’une musique révoltée après Adolf Teacher. Aujoud’hui il est l’un des chanteurs les plus populaires de son pays et ne cesse, malgré la censure et les pressions subies de porter la voix des opprimés.
Bril Fight 4 (Sénégal) :
Thiaroye, banlieue de Dakar, est le fief depuis les années 80 du hip-hop au Sénégal. Chaque enfant de cette ville a grandi en écoutant du rap. C’est le cas de Bril Fight 4 qui a décidéde poser sa pierre à l’édifice de l’art urbain en composant des beats intégrant toujours des instruments traditionnels.

Segun Olabisi (Bénin) :
Musicien, danseur, comédien, metteur en scène, auteur, acrobate et magicien. Né en 1978 à Lagos au Nigéria, Segun a travaillé sa voix, son corps et "l’Art de rue contemporain" dans toute l'Afrique de l’Ouest.

Stéphane Eloundou (Cameroun) :
Originaire du quartier Bali à Douala, une rue réputée pour le poisson braise. D’un côté les étalages des braiseuses, de l’autre des bars, avec tout ce que cela implique comme ambiance nocturne.
Stéphane s'est installé ici avec son « Caf’Art », le Café des artistes. Un petit espace qui, comme son nom l’indique, réunit en tout temps autour d’un café, les artistes musiciens, plasticiens et autres. Avec le soutien de deux amis, il a imaginéune galerie d’art à ciel ouvert intégrée au lieu de vie le plus important de Douala : son marché.

SBF (Sénégal) :
Issu du milieu rural, il a grandi dans la tradition paysanne et dans la vision d’un avenir déjà tracé. Il voit alors les études comme une porte de sortie afin de pouvoir apercevoir les lumières de la grande et lointaine capitale.
Aujourd’hui il se présente comme un rappeur qui chante les réalités du monde rural «car trop peu de voix dans le rap s’élèvent pour représenter les habitants de nos campagnes».

Gastineau Massamba (Congo) :
Le désir chez lui de dire, de raconter se retrouve sur chacune de ses toiles. Tout en étant conscient des risques qu’il encourt en dénonçant les différentes injustices de son pays, Gastineau Massamba ne veut pas avoir un silence coupable. Cet engagement est mis en pratique au quotidien au travers de son œuvre. Il ne veut plus maquiller son discours.
Après avoir été enlevé et torturé, il est éxilé désormais en France où il continue d’exercer son art.

Mourid Diakhaté (Sénégal) :
Il a voyagé durant des années en Afrique de l’Ouest afin d’apprendre à construire des instruments de musique traditionnelle. Initié à ces fabriques dans plusieurs pays et notamment en Côte d’Ivoire, Mourid a profité de ces expériences pour répertorier plus de 3000 instruments.
